Le concept PHYSIOSARRE© s'appuie sur les connaissances actuelles de la science, ainsi que sur les pratiques recommandées par l'Evidence Based Medicine. Il se base sur l'étude de la posture et l'utilisation de thérapies à visée posturale.


LA POSTUROLOGIE :

Notre condition d'Êtres Humains est de vivre debout, sur les quelques cm² de surface de nos pieds, en résistant à la pesanteur qui nous tire vers le bas. Pour relever ce défi notre peau, nos fascias, nos muscles, nos oreilles, nos yeux et notre cerveau doivent « dialoguer » entre eux en permanence. La station debout verticale est le résultat d'un subtil équilibre entre ces organes. 

Debout en station droite sur une plate-forme stable, l'axe postural d'un Homme normal "immobile" oscille en permanence au voisinage d'une position moyenne inclinée de quelques degrés d'angle sur l'avant, et de quelques degrés de part et d'autre de son plan de symétrie ; ces mouvements sont dus à des variations d'activité des muscles posturaux qui fixent les articulations et les segments corporels, altérant la rectitude et l'inclinaison de l'axe corporel. Ces effets dynamiques s'ajoutent à la distribution statique du poids du corps. Par effet d'inertie les déplacements du centre de gravité tendent à se produire avec retard sur leurs causes, et à se prolonger au-delà de leur cessation, ce qui appelle des dépassements de position et de nouvelles corrections du placement des centres, etc...

Les réflexes d'étirement (ou d'allègement), les stratégies de rétablissement de l'équilibre (ordinaires ou d'urgence) sont tributaires de données sensorielles cutanées, proprioceptives (tendons, ligaments), visuelles, vestibulaires (oreille interne).



LES CHAÎNES PHYSIOLOGIQUES :

Ce sont les circuits anatomiques à travers lesquels se propagent les forces organisatrices du corps.


LES CHAÎNES MUSCULAIRES sont composées des muscles qui sont comme les maillons d'une chaîne indissociables les uns des autres ; ils sont organisés entre eux grâce à une continuité tissulaire et/ou une synergie de fonction et on distingue :

- les chaînes de flexion droite et gauche composées des muscles fléchisseurs du corps

- les chaînes d'extension droite et gauche composées des muscles extenseurs du corps

- les chaînes d'ouverture droite et gauche composées des muscles abducteurs et rotateurs externes du corps

- les chaînes de fermeture droite et gauche composées des muscles adducteurs et rotateurs internes du corps


LA CHAÎNE NEURO-VASCULAIRE est composé d'une seule et même pièce qui a son origine au niveau du cerveau, se poursuit par la moëlle épinière de laquelle partent les nerfs périphériques qui apportent les ordres à tout le corps et recueillent les informations sensitives pour le système nerveux, et de tout l'arbre artério-veineux pour le système vasculaire; une compression, un étirement, une inflammation à n'importe quel niveau de ce réseau aura un impact sur l'ensemble.


LA CHAÎNE VISCERALE composée de nos organes relie bien entendu la bouche aux orifices inférieurs, mais est également inter-relié à toutes les structures autour d'elle grâce notamment à des membranes et ligaments qui assurent une continuité tissulaire dans tous les plans de l'espace et permet de transformer le corps humain en "mannequin gonflé" qui s'appuie sur ses volumes thoracique et abdominal pour se tenir debout ; c'est un système auto-contraint selon un principe bien connu en architecture : la tenségrité où une structure reste en place en s'appuyant sur sa tension propre.


LA CHAÎNE STATIQUE MUSCULO-SQUELETTIQUE est composée des os organisés entre eux grâce aux articulations qui font office d'engrenages et sont entourées de tout un système ligamentaire chargé non pas de les tenir mais de jouer un rôle de "gardiens de l'équilibre" à l'affût du moindre mouvement qui irait au-delà des limites physiologiques et créerait par là une lésion ; comme un pile de tasses, la désaxation de l'une de ces articulations entraîne par effet domino des désaxations de compensation au-dessus et/ou en-dessous.


LES FASCIAS :

Ce sont les tissus conjonctifs élastiques qui enveloppent tous les organes et participent à la stabilité et la cohérence du corps. Ils contribuent au bon fonctionnement cellulaire et immunitaire. Pour absorber les différents chocs physiques et psychiques auxquels nous sommes continuellement soumis, ils peuvent être amenés à réagir par des tensions et crispations pouvant aboutir à divers dysfonctionnements parfois pathologiques. 

Ils forment une matrice continue en trois dimensions offrant un support structurel à tout l'organisme. Ils interpénètrent et entourent tous les organes, muscles, os et fibres nerveuses et forment un environnement unique pour le fonctionnement des systèmes de notre organisme.

 Selon le principe de tenségrité énoncé précédemment, les fascias participent à ce système auto-porté, un peu comme si nous étions dans une combinaison de plongée monopièce qui nous soutient. De même de la superficie à la profondeur nos différentes couches tissulaires sont comme les couches d'un mille-feuille "collées" les unes aux autres de la plus externe (la peau) aux plus internes (l'os ou le viscère). On comprend aisément qu'une tension sur n'importe laquelle de ces couches fasciales (cicatrices, adhérences post-opératoires, spasmes viscéraux,...) aura un impact sur toutes les autres, de la profondeur à la superficie et inversement






Fort de ces données physiologiques et anatomiques indiscutables Le concept PHYSIOSARRE© se divise en 3 axes : l'examen, le traitement, et l'éducation thérapeutique.


L'EXAMEN :

Complet de la tête aux pieds, il met en évidence les points de tension dans les différentes parties du corps. Il se base sur l'observation et l'analyse stabilométrique de la posture. 

La stabilométrie enregistre et évalue ces variations composites des forces d'appui au sol selon trois directions : verticale, horizontale avant-arrière et gauche-droite. Elle s'efforcera de déterminer par des interventions sélectives sur les entrées sensorielles la participation de chacune au contrôle de la stabilité de l'équilibre en général, du positionnement et de l'équilibre particulier de la tête (en tant que porteuse de détecteurs sensoriels majeurs) ; on observe les réponses posturales aux variations proposées.

En cas de nécessité un examen clinique postural plus approfondi sera pratiqué par la suite pouvant aboutir à rediriger le patient vers un autre professionnel de santé pour une prise en charge plus spécifique (podologue, orthoptiste,...)


LE TRAITEMENT :

La compréhension apportée par l'analyse globale de l'individu permet de mettre en place un traitement personnalisé qui répond de façon simple, globale et cohérente, aux dysfonctions, aux déformations, aux douleurs rencontrées.

Le praticien recherche une amélioration du terrain pour avoir une action sur le symptôme.

L’ensemble des fonctions du corps est naturellement programmé. Le but est simple : enlever un maximum de tensions structurelles parasites qui sont à la base des dysfonctions, des déformations et des douleurs.

 La puissance du traitement tient au fait qu’après l’intervention qualitative du thérapeute, le corps réalise une part importante de la récupération grâce à la programmation de ses différentes fonctions.  

Suite à l'examen le thérapeute choisira dans la palette de techniques qu'il possède et maitrise, celles qu'il estime être les plus efficaces, un peu comme un peintre choisirait dans sa palette de couleurs celle qui lui parait la plus indiquée ou l'artisan l'instrument le plus adapté de sa boite à outils ; ce choix personnalisé se fera en fonction de la sensibilité du patient, une même zone de tension pouvant être abordée de différentes façons ; ce choix thérapeutique se fait également en fonction des besoins du corps qui ne sont pas forcément ceux imaginés par la personne.



L'EDUCATION THERAPEUTIQUE :

Même si le corps réalise par lui-même une part importante de la récupération entre les séances,des conseils d'hygiène de vie, alimentaires, des exercices d'entretien sont nécessaires et font partie intégrante du traitement. l'éducation thérapeutique fait partie des recommandations de l'OMS.

nos habitudes de vie nous ont amenées à être dans l'état dans lequel nous nous trouvons, il est donc illusoire de croire que cet état peut s'améliorer sans modifier quelque chose dans ces habitudes.


 DUREE DU TRAITEMENT :

Les séances, individuelles, durent de 30 à 45 minutes selon les cas.


FREQUENCE :

Le traitement nécessite un temps d'assimilation et de régulation, car il intéresse l'organisme en profondeur. Le corps a mis un certain temps pour aboutir à son état actuel, il est normal qu'il ait besoin de temps pour modifier cet état.

Les 3 premières séances sont espacées d'une semaine, puis les suivantes espacées d'un mois.


ENTRETIEN :

Il est conseillé de faire des séances d'entretien, pouvant être espacées de 2 à 3 mois voire plus ; le corps a une mémoire tissulaire et ce rappel périodique est le meilleur traitement préventif.



A qui s’applique cette méthode?

Elle concerne les patients depuis la naissance jusqu’à un âge très avancé :

 - les nouveaux-nés pour qu’ils soient bien dans leur corps après les contraintes de l’accouchement : déformations, torticolis, régurgitations, pleurs, sommeil, etc.

les enfants présentant des déformations: pieds, genoux, cyphoses, lordoses, scolioses, déformations thoraciques, problèmes ORL, respirateur buccal, mal occlusion, problèmes de concentration etc.

- les femmes enceintes afin de vivre une grossesse aussi paisible que possible pour la mère mais aussi pour l'enfant à naitre. 

- les adultes de toute condition physique présentant des pathologies variées : migraines, céphalées, hernies discales, canal lombaire ou cervical étroit, tendinites chroniques, cervicalgies ou lombalgies chroniques, douleurs articulaires, musculaires, viscérales, fibromyalgies, névralgies (pudendale, sciatalgie, cruralgie,...), spondylarthrite ankylosante, polyarthrite rhumatoïde, séquelles douloureuses post-traumatiques ou post-opératoires, et de façon générale tout syndrome douloureux chronique non soulagé par d'autres traitements.

- les personnes âgées, sédentaires, afin de prévenir ou d’atténuer les dysfonctions physiques, douleurs, ainsi que les effets de l’arthrose.